Ouuupsssss….
L’anecdote vaut son pesant de cacahuètes. Elle est rapportée par Me PiDjii, du cabinet voisin. Elle se déroule dans le Tribunal d’arrondissement de notre bonne ville. C’est une audience où ce que les bourgeois ont coutume d’appeler une fille de mauvaise vie doit être jugée pour toutes sortes de broutilles. Le Président qui est aux commandes de cette procédure est redouté, pour sa rigidité, son respect quasi-obsessionnel des institutions et, surtout, sa détestation profonde tout grain de poussière susceptible de venir perturber la parfaite organisation de sa journée.
Me PiDjii, bien qu’il connaisse parfaitement le caractère du magistrat en question, n’hésite pas à faire son travail et à produire en audience toute la batterie de documents que son client lui a apportés la veille (comme tout bon client qui se respecte). Il en a parfaitement le droit, mais, comme prévu, le Juge pique la mouche, déclare que c’est inacceptable de devoir prendre connaissance seulement maintenant de tous ces documents, que le Tribunal ne saurait être retardé par de telles manœuvres, et bla-bla-bla, et bla-bla-bla.
C’est alors que le juge assesseur assis à sa droite, tente discrètement de lui tirer la manche. Le Président, énervé . Quoi ? … Il faudrait que je vous dise un mot en particulier, Monsieur le Président. Soupir, suspension d’audience prononcée. Quelques minutes d’attente, retour du Président et de son juge, à la mine penaude.
Affaire renvoyée à une date ultérieure, car le tribunal ne peut statuer dans cette composition, l’audience est levée (phrase rituelle, prononcée sur un ton sec).
PS : radio couloir étant très bien informée, nous apprenons par la bande (hertzienne, of course) que le juge en question a subitement reconnu la Dame, pour l’avoir fréquenté par le passé. Visiblement, le nom d’artiste de la courtisane devait être différent de celui figurant sur le dossier. Encore que, avec tous ces noms, forcément, on en n’oublie… Satané mémoire.
Ce que nous ne savons pas, par contre, c’est si la Miss a, de son côté, reconnu celui qu’elle n’imaginait pas croiser un jour au Tribunal.
Me PiDjii en rit encore. Il a bien raison.
Vous faites la différence !
Ce ne sont pas dans mes habitudes de « faire des fleurs » – cela j’ai entendu il a plusieurs années de la part d’un de vos confrères, et j’ai pris aussi bonne note de votre position a sujet de l’ego – je vous suis simplement gratte ( la dénotation infiniment serait trop flatteuse, alors je m’abstiens ) par vos textes, ils m’ont soutirée de rires et en même temps, remis en question quelques nombreux aprioris lesquels j’avais acquis – principalement et en général – cela aussi c’était un autre de vos confrères qui m’en avais mentionnée il a quelques années – Ps. je n’ai toujours pas réussi a comprendre le sens de cette réponse, j’ose espérer que lui nom plus, il serait quand même plus acceptable. C.Q.F.D
En tout cas, aujourd’hui Vous avez fait la différence ! Merci
Moi –
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