Pourquoi Faire ?

Et pourquoi pas ?
Autant que Faire se peut, le monde de la Justice est source de mystères, d’incompréhensions pour les non-initiés et de questionnements légitimes que, depuis une poignée d’années maintenant, ce blog tente modestement d’aborder, de manière parfois un peu détournée, irrévérencieuse dirait certains magistrats, surpris que l’on puisse trouver à redire sur certaines décisions.
Le dire c’est bien, le Faire c’est mieux, paraît-il.
Élevé au Macallan, hanté par la voix de Chris Rea, les rifs de Metallica et le blues de notre Stephan national, ce blog a subi une mutation assez singulière depuis sa création. Il suffit, pour en juger, de lire les élucubrations de jardin d’enfants que vous trouverez juste en dessous, soit le premier post sur le site #MeFaire, il y a déjà – semblerait-il –  une petite éternité.
Même si nous sommes toujours là pour nous amuser, un peu, l’expérience aidant, on se rend compte qu’il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel Horatio que n’en rêve Dame Justice…
Et donc l’aventure continue, grâce à vous, toujours plus nombreux. Merci pour votre soutien.
MeFaire, mars 2018

 

Il faudra s’y « ƒaire« . Me voilà désormais sur le « Oueb »! Si on m’avait dit ça, il y a 15 ans, lors de mon installation… alors que mon seul accès au numérique était un Ericsson qui était trop grand pour la poche de mon costard.

Eh oui…, c’était le début d’une grande aventure. Louer un bureau, pas trop pourrave quand même, histoire de ne pas décourager d’entrée le client potentiel, acheter un ordinateur (qui a l’époque faisait 3 tonnes et demie), un téléphone, un fax et trouver un alter ego qui soit au minimum sympathique et accepte de partager mes angoisses existentielles. Le reste : la salle de conférence, la secrétaire, la machine à café, un stagiaire, tout cela n’est venu que plus tard. Eh bien, à l’époque, tout cela m’aurait paru totalement improbable. Maintenant que j’y suis (pas dans mon bureau, sur le oueb, il semble nécessaire d’expliquer ma démarche et d’indiquer quelques caractéristiques importantes de ce blog.

Je suis avocat au Barreau d’une sympathique petite cité de Suisse romande, un baveux de province comme dirait nos voisins français. Généraliste forcé au départ, je me suis peu à peu spécialisé  notamment (et par passion) en droit pénal. « Pénaleux »avant d’être pénaliste devrais-je préciser, car ce qui m’interpelle, c’est l’agitation du prétoire, l’émotion, le vent du boulet, plus que les livres de droit.

J’ai choisi de garder un anonymat relatif, choix courageux (tu parles) mais vain, mon but n’étant pas de vanter les qualités professionnelles de votre serviteur, mais bien de flatter un ego déjà surdimensionné. Cela ne m’empêchera pas de respecter les règles de ma profession, en particulier le secret professionnel (art. 13 LLCA) qui nous permet de défendre nos clients, même à leur corps défendant. Les comptes-rendus ou commentaires concerneront donc ce que tout un chacun pourrait constater dans les médias et, s’il s’agit de dossiers dans lesquels je suis intervenu, il ne sera question que de ce qui peut être porté à la connaissance du commun des mortels (la plupart des audiences de tribunal étant publiques). Durant toutes ces années (15 ans déjà, je me répète, l’âge sans doute), j’ai souvent constaté que l’intérêt pour l’univers impitoyable de la Justice et des avocats n’a d’égale que l’incompréhension – soyons justes – tout à fait excusable suscitée envers le commun des mortels, soit tous ceux qui ne sont pas versés dans cette matière subtile, mais souvent absconse, qu’est l’art juridique. L’un des buts de ce blog sera donc de décoder le langage crypté de ses adeptes, mais aussi de jeter une lumière – parfois crue – sur le monde de la justice, au sens large du terme,  et de ses acteurs (souvent involontaires).

Cela ne m’empêchera pas – à certaines occasions – de parler d’autres choses qui m’intéressent, juste pour le plaisir ou par ce que j’en éprouverai l’impérieuse nécessité. C’est toujours mieux que de prêcher dans le désert… Un de mes bons amis m’a également conseillé de me mettre à tweeter, ce que j’ai accepté sans bien comprendre dans quoi je me lançais. Donc, n’hésitez pas à me rejoindre dans le monde des Twittos où j’essaierai de ne pas voler trop bas.

Vous l’avez ainsi compris, ce blog sera donc totalement sélectif et subjectif.

Par contre, il ne sera pas un site de consultation juridique et tout commentaire visant à obtenir un renseignement d’ordre privé ou professionnel sera immanquablement écarté.

Voilà, j’ai tout dit ou presque et je vous remercie, par avance de votre intérêt pour ma prose et de votre compréhension pour les coquilles que vous découvrirez (la rédaction des articles interviendra presque forcément fort tôt ou fort tard, un moment où la vigilance n’est pas des plus optimales).

PS : en parlant de vigilance, pourquoi « ƒaire » ? En gaélique écossais, ce terme désigne celui qui surveille, qui garde ou qui observe. L’Ouest et sa culture étant une seconde nature, ce mot s’est peu à peu imposé dans le difficile exercice du choix d’un pseudo et aussi parce qu’il me permettra quelques jeux de mots plus ou moins ringards, pour lesquels je m’excuse par avance.

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