Juillet…

… où nous fonçons tête dans le guidon, non pas pour l’arrivée du Tour, mais pour finir au sprint sur la ligne d’arrivée des féries judiciaires, le 15 juillet, avec pour seul EPO notre ami Stephan, durant les heures diurnes et surtout nocturnes. Certes, ce n’est pas le meilleur dopant pour la concentration, puisque souvent on reprend en chœur le refrain, reléguant pour quelques secondes nos angoisses professionnelles, mais c’est bon pour la tête… C’est une douleur diffuse/Elle ne nous tuera pas/Mais si tu la refuses/Non ci badar, guarda e passa

Le 3…

…où le programme de la semaine déroule sur l’écran, sur fond de version schwiizerdütsch de  Highway to Hell.

Pas le choix, faut se mettre dans l’ambiance, puisque nos aventures du jour nous entraînent de l’autre côté du Röstigraben. Un peu comme dans Mission : impossible, faut bien choisis son équipe quand on part en terres inconnues. L’honorable Me Bruce et son bilinguisme parfait ne sera pas de trop, pour traduire dans le patois local au Herr Präsident toute la subtilité de notre demande de blocage du Registre foncier…

Le 4…

…0ù l’on découvre que le statut de châtelaine moderne ne facilite toujours pas les rapports avec les autorités locales des bourgades rurales, même 200 ans après la Révolution. Pourtant, on se demande toujours si, derrières les mines circonspectes des édiles locaux, il n’y a pas une vieille histoire enfouie dans un obscur placard depuis des générations qui vient parasiter les discussions entourant nos propositions pour une modification du plan d’aménagement local…

Aaahhh les scories laissées par les vieilles rancœurs… 1000 vies ne seront pas suffisantes/1000 hommes ne seront pas assez forts

Le 5…

… où sous les fresques de l’ancien Tribunal fédéral, à Montbenon, se joue l’épilogue d’un divorce tellement banal, Inutile d’en dire davantage/Chacun reprend sa couverture/Et son caillou dans sa chaussure

300 kopeks par mois, durant 3 ans, cela ne fait pas cher comme pension pour 20 ans de mariage, mais c’est mieux que rien. La Présidente, qui avait un je-ne-sais-quoi de personnage « à la Lelouch », aurait presque pu conclure en chanson en chanson. Tout ça, pour ça

Le 6…

… où un merveilleux Confrère, parce qu’il est très occupé, là maintenant tout de suite, écrit au Juge pour demander de lui accorder une prolongation de délai de… 3 mois, avant de lui revenir.

Durant un long moment/Il reste silencieux/Sans bouger

Qui ne demande rien, n’a rien, dit-on…

Le 7…

… où notre très sérieuse comptable demande qui est le « Monsieur caché dans le petit bureau derrière, parce que, vous savez,on doit annoncer tout le monde aux différentes institutions sociales » ?

Eh non, chère grande prêtresse des mystères de la comptabilité. Ce n’est pas un nouveau collaborateur, fraîchement patenté, que nous ferions trimer au black, mais notre jeune et innocent padawan d’été, venu s’essayer durant la pause universitaire aux joies du Code des obligations sur des cas pratiques. Avec ses lointaines origines polonaises, il vient donc compléter pour deux mois notre Euro-team d’apprentis Jedis qui oscille déjà entre Grenade et Rome.

Ce n’est plus une Étude, mais le Tour Taxi Europa

Le 10…

… où l’on se prépare à accompagner Oscar devant ses Juges pour trafic et consommation de popaïne.

Rien de bien méchant en fait, puisque toute la marchandise a circulé entre potes qui trompait leur spleen existentiel de soirées arrosées en rails festifs. Je consommes, tu consommes, tu achètes, je fournis, etc. Ni bénéfs ni grosses galettes échangés. Mais, ce petit jeu a duré près de 7 ans, avant que leur fournisseur attitré ne se fasse gauler. Et pendant 7 ans, à raison de 2 ou 3 pacsons par ci par là, chaque semaine, au bout du compte cela fait plusieurs centaines de grammes bruts de poudre, soit près d’une centaine de grammes de drogue pure.

Et, en Helvétie, le cas grave pouvant vous conduire en prison pour un an se situe autour des 18 grammes. Donc, là, grosso modo cinq fois le cas grave, faites le compte. Il y a tout de même de quoi être tendu et de faire quelques incantations à la Madone, même si notre ami n’a rien d’une grenouille de bénitier.

Mais Oscar, s’est bien repris depuis son arrestation. Il fait tout juste. Famille, boulot, dodo. Plus de rails, à peine quelques bières. Devant cette pénitence quasi-biblique, il s’offusque de l’incompréhensible acharnement du Procureur à vouloir l’envoyer pour quelques mois derrière les barreaux…

On nous a donné/Les mauvaises prières/On nous a donné/Les mauvais côtés/Un mur si haut/Impossible à franchir/Nos petites guerres/Nos petits sacrements/L’air est si chaud/Que l’enfer va finir/Par se montrer/Sous un jour différent

Le 11…

… où donc nous nous retrouvons devant la Cour pénale de la Comté avec notre brave Oscar dans ses petits souliers de pénitents repentis.

Il est tellement tendu qu’il répond à côté des premières questions et se mélange les pinceaux dans ses explications. Oui, mais non, il a beaucoup consommé. Non, mais oui, c’était uniquement avec un petit groupe d’amis. Oui, oui, non personne n’a gagné de sous, ce n’était pas un vrai trafic.

Heureusement pour lui, au milieu de toutes ses explications embrouillées, spontanément, il lance : Mais, je ne peux jeter la faute sur personne si je suis devant vous aujourd’hui. Ce n’est pas la faute de qui que ce soit et surtout pas celle du Procureur. C’est uniquement la mienne et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.

A partir de là, le regard des Juges a changé. Le Procureur tente un ultime baroud d’honneur dans son réquisitoire. La peine qu’il réclame (6 mois fermes, 24 avec sursis) est la plus clémente qu’on puisse prononcer vu les quantités scrupuleusement recensées par les Stups. Du côté de la défense, on sait bien que la liberté sous condition d’Oscar ne tient qu’à un fil. Alors, on glisse un petit pavé sous les pieds du Tribunal. Il y a eu sur la distance une quantité de popaïne largement supérieure à la limite du cas grave, cela ne fait pas de doute. Mais comment faites-vous pour calculer, avec la régularité métronomique de nos braves pandores, une quantité de drogue, sur 7 ans, à raison de 2 ou 3 grammes par semaine, mais on ne sait pas si c’est chaque semaine, parce que tous les joyeux fêtards auraient dû être là tout le temps, sans pause (vacances, grippe, etc.), et on ne sait pas exactement quel mois ça a commencé, les déclarations des autres cocos étant à géométrie variable ? Eh oui, c’est à l’accusation de prouver les faits dont elle entend déduire une condamnation. Et là, ça va être dur. La preuve : au bureau on a essayé chacun sur la base du dossier. Personne n’est arrivé à la même quantité et les différences sont importantes.

Voilà de quoi les occuper un moment, avant de glisser sur l’aspect humain. Deux ans après son arrestation, Oscar ferait pâlir d’envie n’importe quel enfant de chœur. Son employeur ne tarit pas d’éloges. Les experts confirment son abstinence à la dope et, surtout, il s’occupe de ses deux enfants comme une mère poule. Le témoignage édifiant de sa compagne est là pour le prouver.

Résultat des courses : Oscar reste libre. 24 mois, sursis le plus long possible,5 ans, assorti d’un contrôle médical. Donc, même pas la perspective d’un petit joint de temps en temps… Petit susucre pour le Procureur un peu dépité. Les Juges ont retenu la quantité de popaïne mentionnée dans l’acte d’accusation. Comme ça tout le monde est content, chacun a eu quelque chose à se mettre sous la dent. Eh… le spectre de Salomon n’en a pas fini de hanter les couloirs du Palais. Cela ne conduit pas toujours à des résultats cohérents, mais, là, c’est parfait.

Quand même, on a eu chaud… Manteau de gloire, Manteau d’argent/On va tout nu par tous les temps.

Le 12…

… où, tôt ce matin, une dame visiblement agitée vient demander à mon merveilleux associé de recourir contre le retrait de son permis de conduire.

De quand la date la décision demande-t-il ? 2007 répond-elle…

Madame, je crains de ne pouvoir vous aider…

Tous les mêmes hurle-t-elle avant de partir et de lancer avant de claquer la porte Enfoirés d’avocats !

La journée commence bien. Mais qu’espérions-nous? Mais que voulions-nous?/Nous plaindrons-nous d’être surpris comme Cendrillon après minuit?

Le 13…

… où les scories de la veille nous font arriver en retard à notre rdv du matin, avec une tête qui ne laisse guère planer de doute sur la parfaite acuité intellectuelle matinale du merveilleux auxiliaire de la Justice qui s’assied à la table de la salle de conférence en tenant son café comme une bouée. Je sens la terre/Pousser contre mes pieds/Tout tremble/Tout s’écroule

Le 14…

… où l’on se retrouve au Tribunal civil, la veille des féries, pour une séance de conciliation qui part dans tous les sens, ma cliente n’étant pas des plus structurées et la partie adverse n’ayant pas voulu se faire assister par un avocat.

Tant le Président, qui lui explique qu’il ne peut aller plus loin dans son rôle, que votre serviteur, conseillent à ce Monsieur de plus en plus énervé de revenir avec un conseil.

C’est là que le Juge lâche : C’est dans votre intérêt, les avocats étant là pour permettre à la Justice de mieux fonctionner !

Quand, quelques minutes plus tard, nous nous dirigeons vers la sortie de la salle d’audience, le Président me demande pourquoi je lui ai demandé de noter cette phrase au PV ?

Pour pouvoir la montrer à certains de vos collègues qui semblent en douter !

Ce n’est pas une pierre/Tombée du ciel/Ni un chat noir/Ni une échelle

Le 17…

… où, selon certaines rumeurs (ou légendes urbaines ?) répandues chez les baveux, une fois que l’on entre dans le continuum espace-temps des féries judiciaires, le monde se calme.

Apparemment, l’info circule mal, parce que, là, c’est plutôt, la tempête, bloqué dans un poste de police en pleine cambrousse, attendant notre tour derrière un représentant des Balkans voulant coûte que coûte déposer plainte contre un compatriote qui envoie des « vidéos pornos » à l’épouse dont il vit séparé depuis deux ans.

Pendant ce temps, l’heure tourne. Le portable, sur silence, vibre toutes les 15 secondes et la perspective de revenir au bureau à une heure décente pour boucler la journée honorablement s’éloigne… Pourtant, on y croit, même en regardant notre client qui attend sur sa chaise de savoir ce qu’on lui reproche exactement.

Hope, hope, hope keeps me alive

Le 18…

… où on sourit en lisant la conclusion de la réponse d’un Procureur fédéral grincheux à notre courrier, dans lequel nous lui faisions gentiment remarquer qu’il se fichait de nous avec ses circonvolutions byzantines…

« Enfin, en ce qui concerne l’utilisation du terme « byzantin », nous avons cherché en vain une définition applicable à notre détermination du 3 juillet dernier« .

Mauvais joueur va ! Je te la laisse, je te la laisse/Ta place au paradis/Je te la laisse, je te la laisse/Fais-en… des Confettis

Le 19…

… où l’on poursuit dans la sémantique avec un psy maniant la logique comme d’autres la Kalachnikov, pour démonter l’avis de son Confrère vendu à une assurance.

On reproche – parfois – aux avocats de noyer le poisson dans des circonvolutions oiseuse. Là, sa rhétorique mélange les maths (+ x – = -) et un savant mélange de Kafka et Kant (Spécificité: quand elle est faible donne des résultats faux positifs (…) Sensibilité: quand elle est faible peut donner des résultats faux négatifs…) « donne », « peut donner »… Aouch, aspirine svp, ou mieux encore, pour se remonter le moral I nime no e Campari Soda

C’est vrai qu’on serait mieux au-dessus des nuages…

Le 20…

… où l’on n’en a pas fini avec les médecins !

Sous nos yeux, impitoyable, la plus haute instance du pays balaie notre recours contre le refus d’octroyer une rente AI à un ressortissant français.

En France, notre client est reconnu invalide et a le droit de se parquer sur les places marquées comme telles. Ses médecins sont catégoriques, il ne peut plus exercer sa profession de restaurateur et, vu son âge, ainsi que son absence de toute autre formation, sa capacité de travail est nulle dans une autre profession.

Que nenni répondent nos merveilleux experts suisses. Leurs homologues sont complètement à côté de la plaque. Dans une activité adapté (mais ils ne disent pas laquelle et pour cause !), où il peut se lever toutes les 5 minutes pour soulager son dos, ne pas avoir à monter d’escalier ni porter des charges de plus de 5 kg, et où les trajets à pieds sont limités à quelques dizaines de mètres, sa capacité de travail est pleine et entière.

Vous avez vu ? Incroyable ! Il suffit de passer la frontière et vous êtes guéri ! C’est miraculeux (sans ironie)… à moins que ce ne soit plutôt « Allez hop, au suivant des mécréants venus d’ailleurs qui veulent profiter de nos belles assurances ! »

Même si donner un sens/A tout ne se peut pas/On apprend la souffrance/On livre des combats/Qui sont perdus d’avance/Et qui n’apportent pas/D’issue, de délivrance

Le 21…

… où c’est un Me Pidji qui vient nous conter par le menu ses aventures narcotiques.

Forcément, à lui, on ne la fait pas. Donc, quand le policier lui transmet un PV intitulé « 1ère audition » et que la 1ère question commence « Quand nous vous avons entendu hier…« , il s’étonne quand même un peu.

Son étonnement grimpe encore d’un cran quand il lit qu’une dame est venu déposer spontanément à un poste de police situé à 200 km de là, mais que l’enquêteur en chef des stups de notre Comté passait par là, tout à fait par hasard, et en a profité pour recueillir ses déclarations. Quel veinard…

Qu’est-ce qui nous dépasse/Qu’est-ce qui nous lasse/Qu’est-ce qui est beau?/Que faut-il qu’on fasse/Faut-il qu’on casse/Pour être en face/D’Eldorado

Le 24…

… où, au travers d’un dossier où l’on défend une victime de violences policières, on a la confirmation que la Suisse n’est de loin pas un élève modèle sur cette question, comme le relève Amnesty International .

Étonnant de voir comment un pandore peut avoir une mémoire sélective quand il répond au question du Procureur, avec la bénédiction de ce dernier, alors que la victime a intérêt de se rappeler le moindre détail, même des années plus tard, faute de quoi elle risque de ne pas être prise au sérieux. Et, dès que l’on titille le gendarme sur un aspect sensible de l’intervention litigieuse, on se voit répondre qu’il s’agit-là d’un élément tactique que l’on n’est pas autorisé à dévoiler dans le cadre de la procédure. C’est ç’la voui….

AI suggère de confier ce genre d’affaires à des magistrats indépendants. Indépendants de quoi, de qui ? Les Juges sont nommés par le pouvoir et, de tous temps, en Suisse comme en Poldocholdavie, rares sont ceux qui veulent déplaire au risque de compromettre leur carrière…

Car je suis un grain/Je suis une prière/Et le chagrin retourne à la poussière/Car je suis un grain/Je suis une prière/Et j’efface mon nom des portes de l’enfer.

Le 25…

… où, selon toute vraisemblance, ce doit être la journée du divorce.

Pourtant, on ne fait pas de solde…

Mais, voilà, trois visites au bureau, trois femmes, trois nouveaux cas de divorces, trois horizons différents et… un point commun !

Je ne les vois pas. Je les entends juste marcher dans le couloir quand elles passent devant ma porte. Leurs semelles frottent le parquet. Elles traînent toutes les pieds ?!? Signe du ciel ? Coïncidence ? Ballerines usées par le chagrin ?

Il y a des moments/Où c’est mieux/De ne pas toucher/Le silence

Le 26…

… où la frustration nous guette, une fois encore…

Parfois, dans ce métier, de vrais questions de droit se posent (eh oui, c’est pas tous les jours). Comme par exemple, dans une affaire où une partie demande des dommages intérêts à une autre. Avant de se poser la question : combien ?, il faut d’abord savoir de quoi on parle. Quel est le contrat qui les lie ? Bail, travail, mandat ou… ? Parce que, suivant la réponse, cela pourrait ne pas être la même procédure. Comprenez : le lieu où introduire l’action peut varier et les éléments à démontrer pour obtenir gain de cause ne sont pas forcément les mêmes.

Et, parfois, on n’est pas d’accord. Un avocat pense que c’est du travail, l’autre du mandat. Comme nous sommes tous persuadés de détenir la Vérité (j’en veux pour preuve l’avatar de ce brave MeFaire), nous voulons avoir le fin mot de l’histoire.

Et, (encore) parfois, pour le connaître, il faut aller au procès, afin que le (bon) Juge tranche enfin cette querelle.

Sauf que, contrairement à une idée reçue, l’avocat n’est pas là pour faire des procès, mais, justement, pour les éviter, souvent au prix d’une transaction, suivant l’adage de Machiavel « une mauvaise paix vaut mieux qu’une bonne guerre »…

« Mauvaise » n’est peut-être pas le terme adéquat, parce qu’une transaction, c’est quand chacun fait un pas vers l’autre, donc on se retrouve plus ou moins à mi-chemin.

Frustration aujourd’hui dans cette histoire où un cheval, appartenant à A, mais monté par B, s’est blessé, apparemment tout seul, durant la balade. A dit que B n’a pas respecté ses instructions. B répond « j’ai fait tout juste, c’est la faute à pas de chance ». Comme les vétos pour chevaux de selle ne sont pas donnés, en plus c’est B qui l’a appelé à la rescousse, la facture de soins a été salée. Qui doit payer ?

B, défendu par votre serviteur (persuadé d’avoir raison) a quand même fait une proposition transactionnelle, mais aux antipodes de l’offre de A. Genre : sur le 100% du dommage (15’000 kopeks), nous avons offert 3’000 à A qui en voulait 12. L’avocat de A est revenu 3 fois à la charge réduisant progressivement son chiffre. Niet et… « de guerre lasse » écrit-il aujourd’hui dans son mail A accepte finalement. La faible valeur litigieuse, les coûts d’un procès et, surtout, l’incertitude sur la question du droit applicable ont eu raison des velléités de A.

Donc, la question de la qualification de ce fichu contrat que A & B avaient tacitement conclu, sans y prendre garde, un beau soir d’été (Tu peux monter mon cheval gratuitement, deux ou trois fais par semaine, tu peux aller l’entraîner, mais tu nettoies les boxes de l’écurie) reste donc ouverte. Pour votre serviteur, c’est un contrat de mandat, pour l’avocat de A, c’était un prêt…

Le même nez/La même bouche/La même grimace/Quand on la touche/La même vie/Les mêmes peurs/Le même décor/La même odeur

Le 27…

…. où « Tout m’afflige et me nuit et conspire à me nuire » ce jeudi, à quelques heures de la quille.

Et quand on commence à avoir des vers de Racine qui vous trottent dans la tête, c’est mauvais signe. Surtout quand on reçoit une décision de non-entrée en matière du Tribunal d’arrondissement, dont un Président décline sa compétence dans une matière où l’un de ses collègues l’avait accepté lors d’un précédent litige avec une assurance perte de gain. C’était exactement la même affaire ! Et la loi n’a pas changé entre deux. Mais, là, on nous dit que c’est de la compétence de la Cour des assurances sociales du Tribunal cantonal…

Enervation, perplexitude, et donc on se renseigne à gauche à droite, histoire de savoir si on a mis par inadvertance les pieds dans une rupture du continuum espace-temps, ou si on perd carrément les pédales (statistiquement plus probable).

Là, ça devient carrément délirant, puisqu’un premier membre de l’ordre judiciaire supérieur de la Comté laisse entendre que son collègue de l’étage inférieur s’est mis le doigt dans l’œil, alors qu’un second affirme exactement le contraire, en précisant que cette une interprétation de la loi divise le collège judiciaire….

On avait bien besoin de ça à fin juillet, une controverse pour savoir si la terre est carrée… ou ovale.

Déterminé/Sois-le pour te sauver/Sois-le pour t’échapper/A leurs mains à leurs griffes/Mais fais une exception pour moi

Le 28…

… où les gens se rappellent à votre bon souvenir à leur retour de vacances et peinent à saisir que c’est bientôt votre tour.

Donc, si je comprends bien, les documents que vous m’avez demandé début mai, si je vous les envoie la semaine prochaine vous ne pourrez pas les faire suivre immédiatement à l’avocat de ma femme ?

Vous avez compris…

Oh Ironie de nos choix/Et vient la récompense/Quand on ne l’attend pas/Comme vient la pénitence/Quand on tendait les bras

Le 31 …

… où l’on vient finir de liquider quelques cadavres abandonnés dans les armoires, avant de mettre la clé sous la porte pour quelques jours.

Et au moment de fermer la porte, comme un parfum du temps passé (avec Stephan ces 30 dernières années), on se met à fredonner la Chanson Bleue

So long friends, see you next month…

§ Une réponse à Juillet…

  • Le Tigre dit :

    le 14 : j’ai adoré, surtout pour la chute :-))

    Le 20 : Pro-Infirmis elle-même décide qu’à l’âge de la retraite pour une femme, le handicap s’en va par miracle… et qu’elle ne soutient plus, même pour une recherche d’appartement urgent avec certificat médical datant déjà de 2 ans, donc encore plus urgent et renvoie à Pro Senectute qui n’a ni les mêmes statuts, ni les listes de disponibilités pour le faire alors qu’on en aura déjà informé la première dans sa demande de recherche. Vous suivez là ? 😉 Il suffit d’être à la retraite pour être guéri.

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