Faut faire quelque chose Maître !
Les gens sont merveilleux. Certains croient notamment que leur avocat est une sorte de deus ex machina, capable de faire des miracles. Surtout s’il n’est au courant de rien. Prenez Louis, sur ses béquilles depuis son accident – pourtant bénin – il y a bientôt 5 ans quand nous avons fait connaissance. Son dossier traine du côté de l’assurance, un expert a été nommé, il le verra bientôt. Il m’appelle ce matin : je dois vous voir tout de suite, c’est urgent. Que se passe-t-il ? Rien ou si peu. Il a été condamné à deux reprises en 2007 et 2008 pour violation d’une obligation d’entretien à 2 peines de 15 jours de prison, devenus fermes pour cause de récidive en 2010. Bien sur, à l’époque, pas un mot à l’avocat. Pourquoi ? Pas d’explication.
Bref, il m’apporte le courrier du Service d’application des peines, le conviant à un séjour derrière les barreaux et me demande de « faire quelque chose ». Pas de jugement, rien, le délai de recours est bien évidemment échu depuis belle lurette. Apparemment, aucun élément ne me permet d’envisager une demande de révision. Reste l’opération « Dernière Chance » : le recours en grâce. Initialement prévu pour sauver des têtes, il sert aujourd’hui de planche de salut théorique pour les cas désespérés. Celui de mon client est plutôt désespérant, car bien sur, il est clair que je dois tout entreprendre pour le sauver des geôles fribourgeoises pour la beauté du geste, puisqu’il n’a pas un sou en poche… Forcément , puisqu’il ne paie pas ses pensions, suis-je sot !
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