Twilight zone

01/18/2012 § Poster un commentaire

Les affaires concernant des accidents (professionnels ou non professionnels) relèvent parfois de la 4ème dimension, la fameuse Twilight zone, en référence à cette série télévisée américaine des années soixantes qui nous avait fait frémir. Deux vocabulaires totalement hermétiques s’y affrontent. Celui des médecins (Lésion ostéo-cartilagineuse – comprenez cartilage explosé), ce qui se rapporte au genou en piteux état d’un sportif professionnel, et celui des assureurs (mouvement non coordonnée – comprenez tu ne regardais pas où tu mettais les pieds mon coco) qui s’évertuent à qualifier ce traumatisme de maladie et non d’accident. Dans le 1er cas, pas d’indemnisation, dans le second, oui. Cette affaire a pris une tournure totalement kafkaïenne, simplement parce que le responsable du club concerné a – de bonne foi – annoncé le cas sans y apporter un certain nombre de précisions supplémentaires sur les circonstances dans lesquelles la lésion est intervenue, informations superflues pour les médecins, mais capitales pour l’assurance qui doit payer.

Avec mon enthousiasme légendaire, j’ai tenté de rattraper le coup en adressant un courriel au médecin-traitant traitant , attirant gentiment son attention sur la nécessité d’utiliser un vocabulaire précis dans ces rapports à l’assurance. Cet improbable personnage l’a mis bien en évidence dans le dossier et quand il a – finalement – atterri sur le bureau de l’assurance, celle-ci ne s’est pas privée pas de relever que seules les premières déclarations de l’assuré comptent (en l’occurrence la description des circonstances de l’accident faite par le Club sur le formulaire ad hoc, par une personne n’ayant pas assisté à l’événement et reprenant les infos données certes par le principal concerné, mais celui-ci parle anglais, et ses propos ont transités par coéquipiers et entraîneur interposés), surtout lorsqu’un mandataire professionnel essaie de diriger le dossier dans le sens qu’il souhaite. Les médecins sont (souvent) des dieux dans leur salle d’opération, mais, à l’extérieur, ce sont parfois des êtres d’une naïveté confondante, errant dans la Twilight Zone.

L’affaire est maintenant devant le Tribunal cantonal. Suspense…

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